Slogan : Ce qui fut brisé peut être reforgé.
| Sujet: Recueil de nouvelles et autres écrits Mer 24 Juin - 0:39 | | Yosh ! Je tenais simplement à partager quelques textes que j'ai écris de mon coté, certains seul, d'autres en atelier d'écriture, certains libres d'autres sous la contrainte d'un sujet, certains mûrement réfléchis d'autres au fil de la plume. Bref, simplement ce que j'écris de mon coté, j'espère que certains vous plairont, et si ce n'est pas le cas n'hésitez pas à faire vos reproches, tout le monde apprend dans l'erreur et moi le premier ! Titre: Les Âmes Grises Cadre: Atelier d'écriture, début d'année Thème: "Je ne sais pas trop par ou commencer..." - Spoiler:
Je ne sais pas trop par où commencer. A vrai dire, il n'est pas certain que cette histoire ait même un commencement, ou une fin. Cela ne fût peut-être qu'un instant, un espace temps perdu entre deux âges, indéterminé, indéfini, infini peut-être. Un instant ou tout se joue, et où tout est joué d'avance. Un de ces instants que l'on ne peut décider de vivre, mais qui décidera du reste de notre vie. Jusqu'à la fin. Comme une inéluctable décision divine, comme un destin tracé par avance par quelque dieu malsain. L'illusion de cette vie irréelle, de cette rumeur d'un monde apparent, devait donc influencer le semblant d'être que je suis, et que je n'était pas alors, et ce jusqu'à la fin, si fin il y a. Ils étaient la, cette nuit de Novembre. Impossible d'en détacher le regard, attraction illogiques et pourtant si présente pour ces êtres qui n'étaient pas. Ces choses, qui n'étaient pas. Un regard fugace, l'espace d'une fraction de seconde, et le monde se fragmenta. Un hurlement, figé dans l'air et le temps, un murmure qui criait dans le vent, dernier reflet d'un cœur sans battement. Qui étaient ils? J'était voué à ne jamais le savoir, vaine entreprise que celle de deviner. Ils étaient seulement la, morceaux d'un autre monde, fraction d'une réalité qui n'était pas mienne. Leur existence même était impossible, illogique, inconcevable et inacceptable pour toute raison humaine douée d'un semblant de conscience. Et pourtant, ils étaient la.
Titre: Si pied sous terre (Non, il n'y à pas de fautes) Cadre: Atelier d'écriture, fin d'année Thème: La Mort Random musique d'ambiance: https://www.youtube.com/watch?v=hh7Vg1_ZQPA- Spoiler:
Costume noir, chemise blanche, cravate noire. Fin prêt pour l'enterrement. Bon dieu ce que je déteste ça. L'ambiance y est morose, presque aussi morte que le défunt lui même, c'est dire. Et on y rencontre toujours tout un tas de faux cul qui viennent vous souhaiter toutes leurs condoléances avec leurs sourires faussement compatissant. Et je déteste ça. Cet enterrement la, c'est le dernier. Je le jure. Après celui ci,plus rien, j'arrête. Plus un seul enterrement. Sauf peut être pour celui de Roger, à la limite. J'aimerais bien lui reparler une dernière fois, avant qu'on l'envoi six pies sous terre lui aussi. Enfin, pour ça il faudrait déjà que je sorte de chez moi, et pour un enterrement c'est pas gagné. Même si c'est désormais le dernier évènement dans ma vie morose ... Bah, après tout ... Oui, je ferai un effort pour Roger.
C'est pas tout ça, je discute, je discute, mais je suis à la bourre, et on m'attend. Un dernier verre pour la route, et une clope dans la rue et je file. C'est la dernière que je fume, après j'y vais. Même si franchement ça me plait pas. J'ai aucune envie d'y aller à leur foutu enterrement. J'ai d'autres choses à faire, des choses plus importantes que ça. Bon, j'y vais, ce n'est qu'une épreuve à passer après tout. Comme prévu, ils sont déjà tous la, avec leurs sourires niais, à me souhaiter toutes leurs condoléances, et patati et patata, et voilà qu'ils me racontent comment j'étais gamin, et voilà qu'ils me défilent toute ma vie. C'est bon, je la connais, ma vie, pas la peine d'en faire tout un plat. On s'absente un peu et les gens se sentent obliger de vous raconter tout les derniers potins à votre retour. Ils m'emme ... M'ennuient. Je vais me gratter une clope, tiens. Ouais, j'avais dit que c'était la dernière, laissez moi tranquille. Tiens, Roger est la. Oui, décidément, j'irais à son enterrement. C'est un brave type, ce Roger. Et voilàa sa femme, également. Ils forment un coupe charmant, à eux deux. Et derrière eux, le cortège. Tout un tas de personnes de la famille, des gens éloignés, d'autre connus, des proches, des amis ou des types qui viennent simplement visiter la tombe d'un autre. On amène le cercueil, et on le dépose juste à coté de moi.Charmant décor. D'un autre coté, il est pas si mal, ce cercueil. Je finirais par m'y habituer, tant qu'il est confortable. Ah, le prêtre m'appelle, pas le temps d'être tranquille deux minutes. Et que je vous ressers la grâce de Dieu, le Paradis, toutes ces conneries. Qu'il se dépêche, je compte pas passer ma vie ici.
Les derniers adieux au défunt. Bordel, y'en à qui pleurent dans le public. Ils ont étés payés pour mettre une sale ambiance, ou quoi? Voila que je deviens aigri. Ils ouvrent le cercueil, et je me glisse à l'intérieur. Allez, une dernière clope, en tant que dernière volonté. Je sais, c'est mal, mais croyez moi je suis au courant, c'est à cause de ça que j'ai eu mon cancer au poumon. Ils l'ont découvert trop tard, phase terminale. J'était condamné. Mais merde, la ou je vais j'aurais pas l'occasion d'en griller une autre, alors lâchez moi. Merde quoi, les gens vous font chier déjà dans la vie, mais ils se permettent de le faire dans la mort aussi. Allez, fermer moi vite ce cercueil que je me casse, j'en peux plus d'être ici. Ça fait déjà deux mois que je suis mort et que j'attend ce moment, alors dégrouillez vous de fermer ce foutu cercueil. Allez, je m'en vais dormir. Je ressortirais pour Roger, tout de même... Titre: Near Light Cadre: Travail personnel, pour le plaisir Thème: ~ Musique d'ambiance: https://www.youtube.com/watch?v=Es91CfyfwB4- Spoiler:
Near light, where the shadows grows, memories of your wasted dreams, Near light, where your demons awake as illusions past of a forsaken dream Near light they whisper in the dark, echoes of a haunted thought that you can not silence. Slight snow floating around remember you the fireflies of this story you tought gone ... You were so close of light, those days. Weren't you truly happy? Or was it just an illusion, the greatest lie you ever made to yourself? You've tried, haven't you? You made everything that was in your own power to change that destiny that seemed already traced. You have wasted so many years to make it change, this nameless Evil that burned you, days after days. You tought you could won, didn't you? But it's useless, pointless, and you can't fight anymore. Now you'll leave. You were so close, so close ... So close from light, almost touching it ... But still so far. This unreachable dream. You believed that there were an another way, somewhere to run, somewhere to hide, just a place where you can escape ... A place where you belong. But it found you. You fought back, didn't you? With all the forces that left. But it wasn't even enough. You've tried, again and again. Nothing changed. Condamned. Hatefull word that you can not hear anymore. Condamned ... You knew it. Just can not accept this reality that is now yours forever. Condamned. There was your escape, there was your redemption. You almost reached it ... Destiny have decided another way for you. The way that it always should have been ... You can not be saved. Condamned. Snow. You can't remember. Was it real snow, those days ... Snow, or ashes? Memory fade as dust in the wind, and so you will do soon. Ashes ... Passion burned your heart alive. Now only ashes stay ... Wasn't snow. It was way darker, too grey for being snow. Of course you didn't noticed it, but today you realize. Life was already over, there were no way to escape this, you were too late. You know it, right? It's maybe the last thing you would understand in this pytiful life that was yours. Pain devour you alive, can't you resist? No, of course no. Too weak. Temptation is stronger than reason, stronger than your will, and it burn you, more and more. Last breath of life fade with the smoke you blow, killing you each time a little bit more. But you can't stop, you've gone too far and there's no way back, you now understand it. Grief and sorrow ... That's all what left. It devour you as a demonic flame that you once loved for being the only thing bringing you pleasure and happyness. But they warned you, can't you listen? You knew it, but you didn't too care at all, and here's your reward, this unlimited disease that turn you crazy, this horrible death that you never tought possible. You tought you were stronger, that you would be able to start and then stop, that you would be able to fight it, starting a new life. But it got you, as it got all the other before, as it will get more and more after you. You're not an exception ... So weak. Eyes closes, breath leave as a last will of hope. But there's no hope, and it disappear as fast as it came, smoke fading in the raining sky. Any last wish? No. You do not even have enough will for that. Except maybe for taking one more ... The last one. Can't resist. Fire, smoke ... Wasted life, wasted dreams. And nothing left anymore, only dust. Dust and shadows. And ashes. Ashes everywhere. Titre: Saisons Cadre: Atelier d'écriture Thème: Pays Musique d'ambiance: https://www.youtube.com/watch?v=1CPPmTGgjvs- Spoiler:
J'appartient à un pays que nul ne connait. Un pays isolé au milieu des brumes enchanteresses d'un hiver irréel. Tu ne pourrais découvrir les chemins invisibles qui mènent à ces terres inconnues, et moi seul pourrait t'y mener, par les sentiers battus, à travers les mortes forêts qui composent cet étrange paysage. Lorsque tes pas, crissants sous la neige encore fraîche, auront suffisamment foulés la couverture étincelante de leur marche rythmée, alors tu découvrira le pays d'ou je viens. La douce odeur d'un printemps naissant te parviendra d'abord, suivi de l'imperceptible bruit des bourgeons qui poussent, de la vie qui renaît. Tes yeux alors, éblouis par la lumière nouvelle, verront enfin ces arbres en fleurs, dont le doux murmure emplit l'air d'une douce mélodie. La légère brise te portera à travers les décors fabuleux d'un paysage ou l'esprit se perd volontiers, ou le corps souhaiterait éternellement se reposer. Mais tu ne te perdra pas. Tu ne te reposera pas. Et lorsque le vent aura cessé d'emporter tes cheveux dans les airs, lorsqu'ils seront retombés sur tes fières épaules, alors tu découvrira le cœur de mon pays. partout alentours s'étendront les champs infinis, carré d'or étincelant sous le haut soleil d'un éternel été, qui jamais n'abandonnera ses lieux. Les incessantes cacophonies des innombrables grillons siffleront dans tes oreilles, l'astre céleste dorera ta peau, et peu à peu l'étouffante chaleur de ce puissant été t’empêchera de respirer. Ton souffle court ne pourra supporter le feu qui lui brûle la gorge et le corps tout entier, et tu fuira, retournant sur tes pas. La terrible chaleur s'effacera en même temps que les champs d'or, et tu découvrira une étrange et fascinante région de mon pays. Ici, tu verra milles couleurs. Vert, rouge, jaune, marron surtout, tourbillon de couleurs d'automne pour tes yeux émerveillés. L'air se sera doucement refroidit, et le souffle du vent fera chuter les innombrables feuilles en un tapis mort d'espoirs déchus. Malgré la mélancolie et la beauté que t'inspire ces lieux, tu ne t'attardera pas, continuant ta route sans fin. Les arbres sur ton chemin perdront leurs feuilles jusqu'à ce qu'il n'en reste plus une, le tapis de feuilles se teintant par la d'imperceptible taches blanches. Les doux flocons, virevoltant dans les airs, viendront s'écraser mollement à terre, couvrant le sol d'une couverture hivernale. Au fur et à mesure de tes pas, écrasant la neige encore fraîche, tu finira par atteindre les frontières de mon pays. Alors, tu en sortira, gardant à jamais au fond du cœur la mémoire de ces lieux irréels. Titre: Enfants du Destin Cadre: Atelier d'écriture Thème: Attentats du 13 Novembre Musique d'ambiance: https://www.youtube.com/watch?v=2Xdt-VtOWBY- Spoiler:
Grises mines. Mouais, y'a plus ou moins que ça à droite comme à gauche. Quelques badauds amassés ça et la, regroupés pour commémorer. Foule d'imbéciles, naïfs qui agissent sans sagesse, s'assagissent en tristesse. Ici encore, un groupe d'apeurés qui rentrent chez eux, respectant le couvre-feu qui n'existe que dans leurs têtes. Moi, isolé, esseulé, j'inspecte. Une masse grouillante d'insectes, habitués à c'que la vie se branle, ne sachant faire face quand la fourmilière s'ébranle. Alors ils se regroupent, forment des groupes, des bataillons idiots sous le drapeau de la nation. Désolé de vous dire ça, mais je n'suis pas Charlie, vous perdez votre temps moi j'prierai pas pour Paris. N'imaginez pas que ça ne m'atteint pas, j'habite dans le quartier j'suis le premier touché. Mais j'suivrais pas vos idées de merde, de décérébrés, j'irais pas me faire manipuler, j'veux pas de vos boites ou vous voulez me ranger. Ils pensent être innocents, que les terroristes sont les seuls à verser le sang, mais si ce sont des monstres c'est que nous avons été monstrueux, il serait temps peut être d'ouvrir les yeux. Je n'accuse pas que la France, mais aussi l'Amérique, responsables actuels de cette actualité instable. On s'est pointés chez eux, mis la charrue avant les boeufs, une rafale perdue qui vole leurs femmes et leurs enfants, prétextant le châtiment, libérant du tyran. Alors le monde nous acclame, ferme les yeux sur les drames, nous couronne en héros. Mais seul sur les ruines de sa maison, Mohammed déteste ces Blancs, ceux qui lui ont pris sa famille et son enfant. Je cherche pas à les innocenter, ce qu'ils ont fait est impardonnable, mais lisez entre les lignes vous verrez que s'ils sont coupables, c'est nous les responsables. Alors, agacé dans mes prières, je déteste tout ces Français incultes, qui se regroupent sous la Nation, s'indignent des crimes qu'ils n'ont pas commis, ferment les yeux sur le sang qu'ils ont sur les mains. Mais ne rêvez pas, car ils étaient comme nous, rêvant d'un lendemain. Titre: Sérénité Cadre: Travail perso, écrit sur un toit Thème: Confiance & Stabilité Musique d'ambiance: https://www.youtube.com/watch?v=2N_hDCscDME- Spoiler:
L'agitation en contrebas semble désuète, déplacée, inutile. Ici, tout est paisible. Le vent léger emporte au loin quelques fumées esseulées, qui s'en vont rejoindre celles des cheminées jusqu'à disparaître, s'évaporer. Du haut de mon perchoir, avec de brèves étoiles pour témoin silencieux, la vie en contrebas apparaît bien factice. Instru dans l'oreillette, quelques notes cristallines. Triste Sire. Le souffle s'apaise, les muscles se relâchent, l'esprit s'envole, voltige, se perd. S'égare ici ou là, au gré des sons et des vents. Quelques fines lueurs rougeâtres s'émerveillent dans l'horizon délavé d'écarlate en délire, et s'en vont mourir derrière les fragiles tours de verre. Le navire manque de chavirer, mais ici, le petit canot de sauvetage résiste à toutes les tempêtes, tout les assauts. Exemple de stabilité, exempt de fragilité. Quelles que soient les vagues, malgré les flots changeants, il parviendra à bon port, dirigé à l'aveuglette par un capitaine qui n'a de certain que sa destination. Alors, du haut de son perchoir, il contemple la ville endormie. Dans tout ce charivari, rare qu'ils arrivent à rire ... Mais cela lui importe peu. Et si la ville illuminé peut leur paraître bien grise, lui sait que demain découvrira d'autres couleurs oubliées. Titre: Etat des Lieux Cadre: Travail perso, écrit sur un toit Thème: / Musique d'ambiance: https://www.youtube.com/watch?v=0oA0yFWMPi0- Spoiler:
Le décor est fort minable, peu d'acteurs formidable, au fond la scène est éxécrable alors j'rêve de quitter le théatre. C'est le récit d'un anonyme, le point de vue d'un inconnu, fils de personne qui veux devenir quelqu'un. J'aimerais me faire connaître mais j'veux pas de la célébrité, simplement m'envoler, m'évader, quitter la société, toucher quelques étoiles en passant à travers la toile et les mailles du filet. Sans parler de postérité, laisser quelques empreintes parmi les grands, quitter un instant mon p'tit écran. J'ai beau vivre à Paris, j'vois rarement les lumières alors j'rêve simplement de changer d'air, ici j'en ai marre d'étouffer et mes poumons ont tendance à s'encrasser, quelques fois chez moi c'est dur les 30 derniers jours du mois. J'ai peu de raison de me plaindre, mais qui le fera si je me révolte pas? Bientôt la fin des haricots, moi j'écris la tristesse et la déprime des parigots. J'en peux plus d'escalader la pyramide de Maslow, on me dit de m'accrocher sans savoir que je ne dors plus trop, j'passe mes nuits à courir après mes rêves en espérant que l'un d'eux se réalise, mais je réalise que depuis tout p'tit j'entend plus trop parler du bon génie, moi mon idole s'appelle Grigori, vous le connaissez pas voila pourquoi j'veux être comme lui. Ici, si y'a bien un truc de certain, c'est que l'avenir est incertain, mais j'baisserai pas les bras j'abandonnerai pas le combat, même si j'aime pas les militaires, j'préfère fumer dessus que me battre pour un morceau de terre, pour rétablir l'ordre ils n'ont qu'un mot d'ordre: la guerre. Offensive, défensive ou mondiale, des nerfs, nucléaires ou coloniales, des étoiles du feu ou diplomatique, des mondes ou bactériologiques, c'est la guerre la guerre encore la guerre, comme une haine inscrite dans nos gênes. Alors j'ai peur que l'épée soit plus forte que la plume, mais à ceux qui veulent se mettre en travers de la mienne sachez que j'vous enfume. Dans ma vie j'croise pas beaucoup de couleurs, la plupart des gens sont gris, alors j'me bat tout les jours pour pas finir comme eux. Une bande d'imbéciles un peu trop débiles qui agissent sans sagesse, s'assagissent en tristesse. Les gens sont habitués à c'que la vie se branle, sont incapables de faire face quand la fourmilière s'ébranle, y'a un mois on me parlais d'attentat, mais d'ici peu qui s'en souciera? Ici on manque trop d'Assassin pour apporter une Touche d'Espoir, ou sont les mecs biens pour fermer la gueule à tout les crevards? Ma vie à des allures de Peplum, alors chaque jour c'est leur kilo de plomb contre mon kilo de plumes. Titre: Et même si je me perds ... Cadre: Atelier d'écriture Thème: Et même si je me perds. Musique d'ambiance: https://www.youtube.com/watch?v=dBHj3m96LpI- Spoiler:
Je ne sais pas ce que vous attendez réellement de moi, puisque je n'ai rien à dire. Alors, je me demande ce que vous faites la. D'ailleurs, je vais te tutoyer. J'aime pas beaucoup le "Vous". C'est vide, désuet, ça n'a pas d'humanité. Et l'humanité, ça manque, alors que le "Vous" nous éloigne. Mais je m'égare. Mon histoire, donc? Pourquoi demander, elle n'a rien d'intéressant. Tu t'en fout? Parfait, après toi moi aussi, ça nous fait déjà un point commun pour commencer ce récit. J'aime bien le "Nous". Ca rapproche. Comme quoi, l'humanité ne se joue qu'à une lettre près. Et l'humanité, ça manque de nos jours. J'te jure, suffit de marcher cinq minutes dans la rue pour s'en rendre compte. Les gens tirent une de ces tronches, t'y crois pas, comme si leur vie s'était écroulée quelques heures auparavant. Limite, on dirait qu'ils vont tous au même enterrement. Et vu leurs tronches, c'est pas pour rigoler et boire un coup. J'aime bien le mot "Tronche", ça représente bien ce que ça veut dire. Je parle point de vu sonorité. Et la tronche des gens, elle est pas très drôle. Suffit de marcher cinq minutes dans la rue pour s'en rendre compte. Et marcher, ça fait quelques jours que je ne fait que ça. Enfin, marcher, flâner surtout. Parfois, je fait des choses concrètes, mais rarement. J'aime pas beaucoup les choses trop concrètes. Souvent, les gens font ça par obligation, jamais par plaisir. Moi, flâner ça me fait plaisir. Pourquoi je flâne? Pour le coup, c'est plus par obligation. Ca fait bizarre, d'habitude c'est l'inverse ... Mais la vie est faite ainsi qu'on ne fait pas toujours comme on le souhaite. Bon, autant ne pas mentir. De toute façon, si tu t'en fout de cette histoire, je ne cours pas trop de risques. Puis comme on se connait pas, y'a peu de chances que t'aille tout lui raconter. Et si malgré tout, tu lui raconte, alors c'est que j'ai pas de bol. De toute façon, elle finira par être au courant. Elle l'est peut-être déjà. Elle, c'est ma mère. C'est pour ça que je dis que tu la connais probablement pas, et que j'ai peu de chances que tu lui raconte tout ça. Si jamais tu la connais, évite quand même de tout lui balancer. Enfin, de toute façon, elle est déjà au courant. Le bahut à dû appeler. Tu m'a l'air sympa, alors autant ne pas te mentir. J'aime pas mentir. Souvent, je suis obligé de le faire, pour ne pas blesser les gens, ou pour sortir d'une mauvaise passe. Mais au fond, j'aime pas ça. Ca fausse les relations, c'est comme se cacher derrière une facade. C'est utile et rassurant, mais pas honnête. Et l'honnêteté, dans ce monde, ça manque. Plus que tout. Les gens sont furtifs, ils manigancent à droite à gauche, sans se soucier du mal qu'ils font. Tout ça pour quelques thunes. Je trouve ça navrant, vendre son humanité pour quelques liasses colorées. C'est pour ça que j'me suis barré. J'aimais pas ce bahut, tout aussi pourri que ceux qui y sont. Tous des menteurs, propres sur eux en apparence. Mais en cherchant plus loin, j'ai rarement vu un tel amas de crasse concentrée au même endroit. Parce qu'eux sont nés dans des draps de satins, ils pensent que leurs morales prévaut sur la tienne. Tous des faux-culs, enfermés dans leurs petite bulle factice. Alors, j'me suis barré. Et maintenant, j'erre dans la ville, fauché et sans direction. Mais j'ai pas envie de suivre leurs règles, leurs moralités. Tout ce que je veux, c'est m'envoler loin d'ici, loin des gens. Même si je me perds ... Titre: La tête dans les étoiles Cadre: Travail personnel. Thème: / Musique d'ambiance: https://www.youtube.com/watch?v=FK3m2m0S-Rs- Spoiler:
Invisible à vos yeux, inconnu tout au mieux, comme tant d'autres déambule comme il peut, quand on perd au grand jeu faut faire feu de tout bois. Alors chaque soir il boit quand il voit que personne lève le p'tit doigt, il attend que les trompettes sonnent, de se réincarner pour changer la donne. Bientôt de froid Sébastien tombe, plutôt que son bambin à sa tombe ce sera l'ombre du gamin croisé plus tôt. Un clochard un déchet, un couche tard endetté face aux avares insensés, aux crevards sans respect. Vous avez raison comment vous en vouloir, s'il est clochard c'est sûrement qu'il l'a choisi, après tout vivre à la rue est une question de mode de vie. Et seul dans le froid Séb s'écroule, ne laisse derrière lui que sa maigre dépouille et ses espoirs dont remords découlent, laisse à l'unique témoin de son décès le fardeau de ses vastes regrets. Personne pour le relever, ou est l'aide espérée? Vous ne faites donc que jacter quand vous dites qu'ça va changer? Respectable en toute vraisemblance, détestable sans l'insouciance, permettez moi de faire la nuance moi j'toucherais la toute puissance pour renverser votre société, démonter vos leurres hallucinés, dégager les suceurs qu'vous hébergez, rarement berger mais au moins seigneur des agneaux, la brebis égarée s'est trop écartée du troupeau... Devenu loup solitaire, j'vais pas quérir la guerre mais j'viens reconquérir mes terres, élevé comme du bétail dans une prison dorée la matrice est devenue ma réalité le monde m'attriste j'viens pour le court-circuiter. 8ème maillon de la Pléiade, j'viens réécrir l'Iliade c'est contre vos tas de brigades que j'lance ma croisade. Vous nous avez brimé en nous parlant de sécurité, le résultat est la et y'a que les caméras qui ont poussées, de la surveillance contre les démons de la démence mais ils démentent la malveillance et démontent les gens qui pensent, faites silence vous n'avez rien pour votre défense je n'ferais pas preuve de clémence j'préfère m'armer de véhémence. Du haut de leurs belles devises, droites comme la tour de Pise, ils attisent leurs gourmandise et divisent à leur guise, contente le peuple de paroles exquises, vendent l'amour dans des pochettes surprises, moi dans mon coin j'attend celle que mon coeur élise, mais il est passé le temps du prince charmant et des beaux contes pour enfant que racontait grand maman, fini l'ivresse ils préfèrent baiser en film et faire la guerre en vrai j'croyais que ce serait l'inverse mais faut dire quel beau commerce, les bombes fleurissent pour quelques sesterces. Voilà l'étât de ma France j'viens de résumer son drame, pays peuplé d'imbéciles aux grises âmes qui se contentent d'admirer le macadame, j'rêve d'un dernier coup d'éclat comme IAM mais mon phone n'a plus que le num de Zam, y'a plus que lui pour me faire taper une barre, me faire sentir homme quand j'ai 20 boules dans le calebard, mais le corbillard m'emportera pas vieillard, écoute l'histoire d'un aède qui demande de l'aide, qui veut juste quitter sa corde raide, mais y'à qu'avec la fumette et un gros pet que j'trace mes plans sur la comète, j'enfume vos tas de ramasse-miettes posé dans mon canap, ma tête fait le tour du monde voir à chaque étape si tout les gars du monde veulent bien me lâcher la grappe, chevalier médiéval j'pars en quête du Saint Graal, la vie est rude mais j'garde la tête dans les étoiles. Titre: Introspection. Cadre: Travail personnel. Thème: / Musique d'ambiance: https://www.youtube.com/watch?v=wioEKTlUdC4- Spoiler:
Désolé papa ce soir je n'rentre pas, pardonnez moi mais j'dois m'échapper voila. Quitter le domaine familiale car ici bas rares sont les étoiles même si tout ça vous est égal, ce n'est plus vos belles histoires qui me régalent, j'en ai suffisamment bouffé je n'veux plus de vos beaux buffets j'cherche juste une bouffée j'en ai marre d'étouffer je n'cherche qu'à m'étoffer mais je n'ai pas l'étoffe d'un héros, j'ai pas les tofs de Doisneau, j'démarche comme Quasimodo en quête de l'Eldorado. Gamin solitaire qui rêve de changer d'air et de faire de son trône la terre reste à terre atteré mais s'envole loin déjà, prend son envol loin des gens gênants se prend déjà pour un géant génial, construit de ses mains son chateau fort mais n'a qu'demain en réconfort enfermé dans son coffre-fort encoffrer dans ses contreforts sans porte ni pont-levis difficile d'avoir un vis-à-vis, il vit sa vie mais force est de constater que qui se construit seul finira bien par se casser la gueule. L'échec est scolaire et mes nuits sont solaires, vous m'étonnez que j'fais pas la paire mais j'ai vaincu mes peurs, écoute mes plaintes du coeur, chaque seconde qui passe est un excès d'ivresse j'pense passer à la seconde vitesse j'excelle sous se-con à être en liesse mais ce con capte pas qu'avec l'excès, il régresse. J'vise les hautes cimes mais j'flippe à l'idée de perdre la rime ou d'atteindre l'autre rive sans attendre mes rêves, quand la devise c'est marche ou crève laisse moi une trève pour que j'me relève mais trève de bavardages, du haut de mes échafaudages j'déclame mes adages et me lance à l'abordage en écoutant la mer dans un coquillage. Encore par la on cherche la chance, et ça bedave en permanence pour oublier qu'on perd d'avance, toujours en retard j'perd l'avance, quand j'me couche tard en guise d'errance, si les étoiles sont voilées j'me dis que la mienne est bonne et j'trace ma route entre voyelles et consonnes jusqu'à c'que mon heure sonne, je serais bientôt cuit comme le chat noir de John Brown. Toujours à m'écrouler peu de monde pour me relever mais m'enterrez pas trop vite j'compte m'en tirer, code "cheat", produit de génération shit et grec frites qui finira sûrement ermite vous enverra sucer des bites du haut de sa montagne, sur les traces d'Oncle Shu j'vous castagne via mes technique de kung-fu. J'adopte le phrasé d'Haddock bande de bachi-bouzouk, j'fait mes prières à Moloch et j'immole un grand bouc, parce que j'compte bien en voir le bout, et même si j'tombe à genoux, c'est pour mieux claquer debout mais si tu m'trouve dans le trou, j'claque tout j'me casse pour Naboo, plus de midichlorien que Maître Yoda j'calcule mon méridien sur le Nevada, j'attend pas la tempête pour le calme après, j'allume mon pet' et j'me tiens prêt, saperlipopette j'vise un peu haut mais j'garde mes idéaux, continuez de vous lever tôt, l'avenir appartient à ceux qui rêvent trop.
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