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[-18]Un passé a retrouver [Privé avec une sauvage]

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Anonymous

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MessageSujet: [-18]Un passé a retrouver [Privé avec une sauvage] [-18]Un passé a retrouver [Privé avec une sauvage] Icon_minitimeMar 16 Juin - 14:22
Un soleil ardant frappait sur le visage de Wukong, une odeur d’eau de mer remplissait les narines du singe. Cela fait deux jours qu’il a pu se faire embarquer dans un bateau de commerce Ionien en direction de Bilgewater. Une escale afin d’aller vers Bandlecity où il y descendra pour marcher vers les forets pestiférés, son objectif. Passer par ses différents lieux l’avait beaucoup intéressé, il voulait découvrir des villes et d'autres endroits qui lui était inconnu. Découvrir le monde était sa principale raison pour un tel choix d’itinéraire. Le singe était là, bientôt arrivé sur sa première escale, ses yeux étaient rivés vers cet océan qui s’étendait à perte de vuse depuis bon nombre de jours. Il touchait par moments son épaulière, afin de se rassurer de la présence de la note qui était le seul lien entre lui et son enfance perdue. Il était posté à l’avant du bateau, ses deux mains collées au rebord du bateau, son envie d’aventure lui fit battre son cœur. Les heures, elles, continuaient de passer, le soleil continuait de se heurter contre le singe, mais plus pour aussi longtemps, la terre était en vue, cela semblait à une ile aux bords composé principalement de falaises ardues. Mais une chose attira le regard de l’hybride : Un énorme crâne de pierre était formé dans la roche au milieu de cette vaste ile. Wukong avait entendu ne parler que cette ile était regorgée de pirates sans foi ni loi, mais le singe ne pouvait savoir s'il s’agissait d’une simple haine qui hantait les Ioniens depuis la guerre contre Noxus où ces fameux pirates en ont profité pour commencer leurs actes de piraterie en grand nombre. Wukong ne voulait prendre parti sur ce litige, n’ayant pas participé à cette guerre.

« Nous arrivons ! »

Fit remarquer le capitaine du navire. Ils entrèrent entre ces fameuses falaises, la manœuvre était ardue car certains passages restaient tout de même très étroits. Mais le paysage qui en amenait n’en restait pas moins magnifique, une ville portuaire, entourée de falaises, des bâtiments sombrent de plusieurs étages, dont certains qui étaient même implantés dans la pierre elle-même. D’innombrables torches longeaient les quais animés par un nombre imposant d’individus. Une ville de bon augure à première vue. Mais les pensées du singe s’inversaient très vite, il vit des gens en train à se battre, des coups de feu arrivaient à retentir jusqu’à l’entrée de la ville. Le singe savait que ses provisions c’était lourdement amoindri depuis son départ, il devait donc descendre pour pouvoir se réapprovisionner, mais son envie de poser pied à terre était presque sur le point de disparaitre. Le bateau fit escale sur l’un des quais disponible, et le capitaine vint vers Wukong, qui ne souriait déjà plus.

« Le temps que nous terminions notre déchargement, il fera nuit, et je ne veux pas risquer mes cargaisons aussi prêt de la capital pirate. Nous allons donc passé la nuit ici, mais fait attention a toi, les rues sont très mal fréquenté par ici. »

Le singe acquiesça seulement de la tête et se tourna une fois de plus vers la ville. Il souffla un long moment, et quitta le bateau d’un pas incertain. Des hommes l’avaient remarqué, ils le dévisagèrent d’une façon qui serait presque arrogante, il est vrai que les hybrides doivent se faire rare dans ce genre de lieu, Wukong fit mine de rien. Il continua de vagabonder sur les quais, afin de trouver un vendeur de fournitures, mais tout ce qui pouvait être vu, c’était des auberges ou des bars. Le singe ne savait pas trop quoi penser en voyant tous ces hommes souvent avec un verre a la main, en train de gesticuler dans tous les sens, des gens se battaient de partout. Il entendit des gens par moments s’adresser à lui en l’appelant de différents noms : L’animal, la bête, ou d'insalubrités de ce genre. Le singe commença à ressentir une certaine haine envers les habitants de cette ile, mais il savait qu’il fallait faire profil bas pour éviter de s’attirer des ennuis. Une forte odeur d’alcool agressait le nez du singe, il sentit que cela venait de ce que buvaient tous ces pirates. Il se décida à entrer plus profondément dans la ville, malgré son envie qui lui demandait tout l’inverse, mais il lui fallait de quoi se nourrir pour la suite de son aventure. Les ruelles étaient sombres, beaucoup plus vide, il était presque rare de croiser quelqu’un dans ces ruelles aussi petites. Mais au fil des recherches, Wukong commença à perdre espoir pour trouver de quoi se nourrir pour les prochains jours. Il atteignit un carrefour ou deux allées se croisèrent, l’hybride était sur le point de traverser celui-ci, mais, il se fit plaquer contre le mur par un homme encapuchonné en noir, son visage était difficilement identifiable a raison de son habit et cause du soleil qui allait très bientôt se cacher derrière les falaises, mettant la ville dans la nuit. L’haleine fétide de cette inconnue alla directement dans le nez du singe, Wukong comprit très vite que son opposant était juste bourré, mais il sentit quelque chose de froid et métallique se posa sur le torse de l’hybride, juste devant son cœur. Il eut à peine le temps de se rendre compte que c’était un pistolet. Les hommes di voyage à Ionia lui avaient parlé de ce type d’arme à distance, *c’est donc à ça que ça ressemble.*


« Q..Que.. Fait, un petit animal comme toi dans cette ville ? Tu pourrais te faire mal.. Tu sais… »

Le déclic de l’arme retentit, montrant que l’arme était prête a tirer, afin d’ôter la vie du singe. Wukong eu un sourire de côté, il se concentra un court moment et se dédoubla, laissant son double devant cet inconnue. Wukong se plaça plus loin dans la ruelle d’où il venait, mais la nuit s’était installée dans la ville, rendant le singe impossible d’être remarqué. Il s’attendait a entendre un coup de feu sur son double mais rien ne se passait, l’homme semblait hésitant. Mais quelque chose arrivait, à grande vitesse, le singe arrivait a le sentir de par son Wuju, Il n’eut a peine le temps de penser que une ombre noir se jeta sur l’agresseur, cette masse noir venait de la ruelle de droit, de la ou venait l’individu. Wukong fit disparaitre son double instantanément et accouru pour voir qu’elle était cette chose. Son déplacement rapide le fit faire un bruit facilement audible, il arriva et vit seulement l’homme a terre encore vivant, il était seulement inconscient, sa tête était sans doutes tombé contre les pavés de pierre qui servait de route. Il releva les yeux, mais plus rien, aucune trace du sauveur nocturne. L’hybride se dit rapidement que cette ville était pleine de surprises. Dans cette même direction, le singe vit a ce qu’il semblait a une épicerie, elle était sur le point de fermer, le singe, sans réfléchir, accouru une nouvelle fois vers la boutique. L’homme s’apprêtait à fermer la grille, avant que le singe lui tapa a l’épaule, le revendeur se tourna vers lui avant d’afficher un aire surprit en voyant Wukong.

« Eh bien, je ne m’attendais pas à voir quelque chose comme vous dans cette ville. » Il réfléchit un  peu « Sans vouloir vous offenser hein ! »

Le singe se mit a sourire et prit cette réflexion dans la rigolade « Je ne voulais vous déranger, mais je voulais savoir si je pouvais vous acheter des fournitures pour mon voyage de demain, et c’est très urgent. S’il vous plait. »

L’homme pensa un court instant « Hum, disons que je voulais juste fermer plus tôt, donc c’est comme si j’étais ouvert, allez-y, mais vite. Je dois aller a la jument perverse et boir jusqu’à ne plus pouvoir parler. » Un rire de caverne résonna dans la ruelle.

Wukong passa en dessus de la grille qui allait se fermer, il choisit très vite ce qu’il allait prendre pour la route et ressortit, cherchant dans sa sacoche de quoi lui payer. Le marchant prit la main chercheuse du singe.

« Tu n’as pas besoin de me payer pour ce genre de choses, ça ne coute rien ici. Tout comme le rhume, et tu vas m’accompagner, c’est pas tous les jours qu’on voit quelqu’un comme toi dans les parages. »

L’homme prit le bras du singe et l’emmena vers l’une des auberges, les deux hommes étaient encore dans les ruelles vides, mais il se sentait observé, une sensation lui donna envie de lever la tête vers les toits, mais rien. Il n’y avait seulement que les bordures de toits et un ciel remplit d’étoiles, donnant la vision devant les deux hommes, ils arrivèrent sur les quais. Les habitants étaient toujours les mêmes, à chanter, boire et à se battre. Wu, sentit les regards pesé sur lui, les esprits étaient encore plus irrités à le voir, mais il se contenta de regarder face à lui et de suivre le mouvement du marchand, qui, a un certain moment, arriva devant une de ces auberges et s’y arrêta. Le singe leva le nez et vit une longue pancarte au-dessus de la porte et réussi à lire *la jument perverse* avec une tête, sans doutes de jument, accroché par des clous a côté de cette pancarte, le nom a été écrit on dirait par des coups de hache. Si Wukong aurait été seul, il aurait très certainement rebroussé chemin, mais l’homme lui tenait le bras et entra dans l’auberge à grand coup de pied dans la porte, tous les regards se retournèrent vers les deux hommes « Messieurs! ce soir, je vous amène quelqu’un qui veut découvrir notre belle ville. Faisons lui voir de quoi les habitants de Bilgewater sont faits ! »
Ils levèrent tous leurs verres aux paroles du marchand qui emmenèrent l’hybride jusqu’au comptoir et commanda deux verres de rhume. Wukong comprit très vite qu’il s’agissait de leur alcool local, à chaque verre que le singe voyait, il y vit tout le temps la même mixture, à chaque fois il se servait le verre plein, il se dit donc que ça ne doit pas être une boisson très forte. Il leva son verre face à son compère et le bu a à moitir, il sentit la boisson lui bruler la gorge, il en toussa même. Il entendit les rires du marchand, et sentit sa main se poser sur l’épaule de Wukong.
« He bien, moussaillon ! Ce n’est pas une boisson pour les jeune, montre-moi que les hommes mi bête savent boire comme de vrais hommes ! »

Ils relevèrent tous deux leurs verres et le finirent. Le singe arrivait très vite à ressentir les effets de l’alcool, ses esprits divaguaient peu à peu, mais les deux hommes continuèrent de parler de tout et de rien. Enchainent les verres un à un, les verres vides jonchèrent le comptoir. Les deux hommes élevèrent la voix, le marchand demanda un duel de verre contre le singe éméché, qui accepta sans réfléchir. Les deux hommes devinrent une belle attraction pour l’auberge, tous les clients encouragèrent les deux hommes à boire le plus. Les verres continuèrent de s’enquiller. Le singe, lui, voyait flou et se sentait bougé alors qu’il était à l’arrêt, mais gagner contre la marchande était devenue son objectif principal, sa gorge le brulait. Il se mit à regarder ses mains, tremblante, il s’inquiéta, mais son adversaire d’un soir, n’était pas loin d’en finir aussi, ils se mirent à boire leur dernier verre. Wukong, le bu entièrement et s’adossa directement contre le comptoir, cherchant quelque chose sur lequel se tenir.
« Alooooors ! On n’*Burp*On ne tient plus.. *Hic* Petit singe.. Je savais que tu serais même pas capable d.. »

Dans un mouvement de tête trop rapide, l’homme tomba à terre, son verre même pas fini. Les rires et les gens qui criaient s’arrêtèrent de suite, observant l’homme à terre. Il silence interminable s’en suivit, Wukong ne savait que faire, il attendit un petit moment avant de lever le bras le poing fermé en signe de victoire et cria un grand coup.

« Ouaiiiiiiiis ! »

Les autres hommes se mirent a rigoler et a crier au même moment, content de lui, Wukong, alla vers la sortie, une personne le tenait a l’épaule, jusqu’à la porte d’entrée afin de l’assisté. Des mots arrivaient a retentir de sa tête.

« J’espères que tu as bien profité de Bilgewater, petit singe. »

Wukong ne savait même plus s'il lui avait répondu, il sentit la personne le relâcher quand il se retrouva dehors, il devait retourner au bateau. Il sortit son bâton qui a toujours été accroché à son dos, afin de se servir d’appuis. Il tituba tout le long des quais a la recherche du bateau Ionien. Il lui semblait que le sol avançait de lui-même a chaque pas qu’il posait à terre, le temps lui semblait ralentir. Il ne croisa personne, les autres devaient déjà en train de dormir où à boire dans les différents bars de l’ile pirate. Mais malgré sa grande ivresse, il arrivait à ressentir quelque chose. Une aura le suivait, ou restait non loin de lui depuis son arrivée à Bilgewater, enfin à peu près. Il se retourna difficilement, prêt à tomber, mais rien n’était en vue. Il continua son chemin, il lui arrivait à quitter sa route et de se rendre compte qu’il était prêt à tomber à l’eau au dernier moment. Le bateau était enfin en vue, il accéléra difficilement le pas. Il monta sur le pont de l’embarcation, il n’y avait personne en vue. Le personnel devait sans doute être en train de dormir dans le navire. Le singe alla jusqu’au bout du bateau et s’assoit, s’adossant contre le rebord. Il resta comme ceci un long moment, le sommeil ne l’avait pas encore trouvé. Mais malgré les falaises qui protégeaient la ville du vent, la nuit restait très fraiche, de là a ce que le corps de l’hybride se mit à trembler. Il était frigorifié, l’empêchant de pouvoir passer une bonne nuit. Mais il sentait quelque chose se rapprocher de lui, une ombre, Il y avait une torche qui était encore allumée au milieu du pont, la lumière l’empêchât de voir qui était cette personne, il se contenta de garder les yeux fermés. Il ne se sentait pas en danger, d’où son comportement passif. Il sentit une sorte de drap qui l’enveloppa, cela le réchauffa grandement. Sans doute a cause de l’alcool, il se contenta d’un simple hochement de tête, et vint à se recroqueviller dans son coin, essayant de garder toute la chaleur possible. Il sentit peu de temps après quelque chose se poser contre lui, il ne savait pas ce que c’était, il ne put faire quoi que ce soit pour comprendre ce qui venait d’arriver car la fatigue était sur le point de l’emporter.

Cette nuit agitée se termina enfin pour Wukong, mais son aventure ne faisait que commencer.
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Nidalee
Slogan : Agrougrou


Nidalee
MessageSujet: Re: [-18]Un passé a retrouver [Privé avec une sauvage] [-18]Un passé a retrouver [Privé avec une sauvage] Icon_minitimeSam 27 Juin - 22:12
Nidalee observait la lune monter progressivement dans le ciel d'un œil morne. Assise dans la terre meuble de sa tanière improvisée, abritée par l'un des nombreux pontons de bois gris des quais glauques de Bilgewater, la jeune sauvage était au bord de la déprime à la vue du pâle croissant déjà visible dans le ciel lugubre, alors que le soleil n’était pas encore couché. Une nouvelle lune commençait… Encore une. La chasseresse secoua la tête, cherchant à chasser les mauvaises pensées de son esprit. Elle avait perdu le compte des astres depuis longtemps, n’étant pas encore à l’aise avec le système numérique. Cela faisant maintenant au moins deux ans qu’elle avait quitté son foyer et sa famille, parcourant tout Valoran, à la recherche d’Ahri. Elle avait commencé par monter vers Shurima, avant de partir vers Demacia, de faire un détour par Freljord, et de redescendre sur Piltover et Zaun, atterrir à Noxus, et de là voguer jusqu’à Bilgewater. Cependant, elle était sur cette île de pirates et forbans depuis bien trop longtemps maintenant. Elle s’était retrouvée coincée ici par son manque d’argent, et jamais les mercenaires du coin ne l’aideraient sans compensation pécuniaire. Bougeant un peu son pied, celui-ci glissa dans une petite flaque, l’une des nombreuses qui parsemaient sa cachette. En se penchant dessus, elle eut un sourire en voyant son reflet. Elle avait bien changé, et la précarité de sa vie actuelle était très visible. Son visage était maintenant émacié, le teint terne, la peau sale, ses cheveux désordonnés dans un état épouvantable. Même sa vie dans la jungle était plus faste que celle-ci.
  La sauvage se leva alors et tira son coude devant sa mâchoire, étirant son épaule engourdie par une période d’inactivité prolongée. Elle continua des étirements en effectuant quelques pas, traînant un peu les pieds dans la boue, avant de commencer à grimper le long d’une poutre en s’aidant de sa capacité à changer ses ongles en griffes. Elle s’accrocha alors au rebord du ponton et jeta un regard par-dessus, afin de vérifier si elle pouvait sortir de sa cachette à l’abri des regards indiscrets. Elle se hissa alors et respira un grand bol d’air marin, sa salinité familière ne la dérangeant plus maintenant. Avançant d'un pas souple dans lequel on ressentait son ascendant félin, elle prit une ruelle tortueuse menant au port de commerce. Progressant rapidement, la jeune sauvage arriva devant les étals des marchands, qui étaient en train de remballer leurs produits, la nuit étant déjà entamée, il était plus que temps pour eux de cesser le travail et de se retrouver au troquet du coin. Louvoyant au milieu de la foule, elle ramassait subrepticement de la nourriture encore exposée, profitant que les marchands soient occupés à ranger pour qu’ils ne puissent repérer son manège. Grignotant des morceaux de calamars géant, chipant des lanières de divers monstres marins, elle avançait tranquillement jusqu’au moment où elle attrapa une orange et qu’une main se referma sur son poignet. Elle leva la tête pour voir le visage boursouflé d’un marchand peu avenant, pointant vers la jeune sauvage une tête porcine aux petits yeux renfoncés, un sourire mauvais découvrant des dents éparses et une haleine forte en alcool.
  Nidalee fronça les sourcils, contrariée de s’être ainsi faite prendre la main dans le sac. Cela arrivait de plus en plus souvent, les marchands devaient commencer à la reconnaître de loin et se passer le mot. Se dégageant d’un mouvement vif du bras, elle fit quelques pas en arrière pour se rendre compte que plusieurs marchands l’encerclaient en grognant, visiblement d’humeur vindicative.

“Eh bien Nidalee… Tu as l’air surprise… Tu ne pensais quand même pas nous échapper toujours, à force de nous voler, on finit par te connaître… Tu ne t’en tireras pas une fois de plus !”

  La jeune voleuse serra les dents, agacée. Elle se doutait bien que cela arriverait rapidement, mais elle devait vraiment trouver un moyen de décamper de cette île au plus vite. Cherchant des yeux une échappatoire, elle détecta une brèche dans la muraille humaine sur sa gauche, où deux gars à la mine patibulaire faisaient l’erreur de se tenir quelque peu éloignés l’un de l’autre. Ne souhaitant pas demander son reste, la sauvage bondit dans cette direction, s’accroupissant à l’atterrissage pour enchaîner par une roulade, lui permettant de passer sous les bras poilus des colosses peu réactifs qui ne la frôlèrent même pas. Se rétablissant rapidement sur ses deux pieds, elle posa une main sur un étal pour prendre appui et sauter au-delà d’une poussée sur ses jambes, avant de commencer à cavaler dans les ruelles sombres de la ville, s’enfonçant vers le nord, comme toujours, sa cachette se trouvant au sud. Elle entendit une bousculade et de nombreux cris derrière elle, ils n’avaient pas l’air décidés à la laisser s’échapper tranquillement. S’empêchant de se retourner pour regarder ses poursuivants, elle courut dans le dédale nauséabond, changeant régulièrement de direction, espérant qu’ils n’aient pas le temps de la voir tourner et qu’ils perdent sa piste. Ne se reposant toutefois pas sur cette stratégie, elle courut vers une petite place qu’elle connaissait bien, peu fréquentée. Dès son arrivée sur la place, elle se dirigea dans un coin sombre de celle-ci, où se trouvait un arbre, et après une rapide vérification pour voir qu’il n’y avait personne alentour, elle grimpa pour se réfugier dans les branches, et se transforma pour s’aplatir, la rendant indétectable à qui ne savait pas qu’elle se trouvait là.
  Rapidement, elle put voir quelques marchands passer en courant et grognant, mais bien moins nombreux que ceux qui avaient commencé la chasse. Ils avaient dû se séparer pour explorer plusieurs ruelles à la fois, et comme prévu passèrent devant elle sans la repérer. Elle attendit un moment sur sa branche, que les voix se dissipent, puis repassa sous forme humaine et se mit à manger les morceaux de poisson qu’elle avait volés, toujours à l’abri dans le feuillage. Elle garda l’orange de côté, et descendit enfin de son refuge de fortune pour repartir en direction de sa cachette. Se faufilant entre les badauds sur les quais, elle arriva rapidement à destination sans d’autres soucis, gardant un profil bas afin d’éviter d’attirer de nouveau des hostilités. S’adossant contre un poteau au-dessus de son foyer de fortune, elle n’eut pas longtemps à attendre…

“Eh bien jeune demoiselle, on a encore fait des siennes à ce qu’il paraît ? J’ai entendu parler d’un sacré remue-ménage du côté de la zone marchande il y a peu…”

  Nidalee se tourna vers le nouveau venu, le regardant avec un sourire. C’était un homme fin d’une trentaine d’années, avec un petit sourire narquois, cerclé par un bouc qui manquait un peu d’entretien. Il portait des vêtements de voyage usés, rapiécés sur les genoux et les coudes, des mitaines maintenant grises dont la couleur d’origine était indéfinissable, un chapeau élimé, ainsi que ce qui passait pour une canne à pommeau, mais comme Nidalee le savait, elle cachait sournoisement un fin sabre. Il s’agissait d’un naufragé, qui avait eu le malheur d’échouer sur Bilgewater, perdant toutes ses possessions en-dehors de cette canne. Il avait rencontré Nidalee quelques semaines auparavant, et ils étaient alors devenus compagnons d’infortune, partageant leurs maigres vivre, ainsi que leur abri, et cherchaient ensemble un moyen pour quitter cet endroit affreux. Elle lui sourit et s’écarta du poteau pour venir lui faire une accolade :

“Salut Enrith… Les marchands me reconnaissent maintenant, il est vraiment temps que l’on quitte cette île. Tiens d’ailleurs, je t’ai pris une orange. Par pitié, dis-moi que t’as réussi à repérer quelque-chose…”

Le dénommé Enrith sourit et lui posa une main sur l’épaule pour la réconforter, et désigna une rue vers l’Est en commençant à s’y diriger.

“Voyez-vous ma belle, il a accosté dans la journée un bateau en provenance de Ionia, qui repartira demain matin vers la cité des Yordles, Bandle City. Le capitaine n’étant pas de Bilgewater, il est prêt à accepter les voyageurs, moyennant quelques finances. Et il m’a l’air plutôt honnête, j’ai pu repérer certaines personnes voyageant avec lui, et elles n’ont pas vraiment l’air sur leurs gardes. Je pense que nous n’aurions pas trop de mal à en repérer un, et à profiter du fait qu’il ne soit pas suffisamment méfiant pour trouver notre place sur ce bateau…”

  Nidalee montra sa joie avec un grand sourire, lorsqu’il parla du bateau, mais baissa la tête en acquiesçant ; elle n’aimait pas ce plan dont ils avaient déjà parlé, mais ils n’avaient pas vraiment le choix, ne possédant pas les moyens de se payer un billet. Elle le suivit dans les rues mal éclairées par le soleil couchant, jusqu’à ce qu’ils arrivent dans les rues des véritables commerces, dans des bâtiments, plus chers et moins propices au vol. La jeune de Kumungu ne venait que rarement dans ces ruelles, ne disposant pas du moindre argent à y dépenser. Enrith lui pointa du doigt un étrange bonhomme qui vagabondait un peu plus loin, ne faisant pas attention aux gens, et qui semblait chercher quelque-chose. Il semblait mi-homme mi-singe, ce qui étonna fortement Nidalee, qui n’avait pas revu de singe depuis sa vie dans la jungle. Elle dû admettre intérieurement qu’il semblait particulièrement insouciant, ce qui lui rappela l’attitude d’Ahri à son arrivée dans la jungle. Apparemment, même une fois dans la civilisation, il était toujours dangereux d’adopter cette attitude, on continuait de nous considérer comme des proies potentielles…
  Enrith sortit alors une flasque de sa veste, et se rinça la bouche d’une lampée de rhum. Il évitait d’en boire plus, le breuvage étant bien cher pour des personnes comme eux, et ne s’en servait que pour faire croire à l’alcoolisme via l’haleine que ça procurait. Il rangea la flasque, et prépara un pistolet dans sa manche, facile d’accès. Relevant le col de son manteau et baissant son chapeau, il n’était plus identifiable dans la pénombre environnante. Il fit signe à Nidalee de reculer un peu, et se dirigea d’un pas vif vers l’étrange hybride, le plaquant rapidement contre le mur, profitant de l’effet de surprise. Il sortit son pétoire et le posa sur l’organe vital de sa victime, en simulant l’homme bourré :

“Q...Que... Fait un petit animal comme toi dans cette ville ? Tu pourrais te faire mal... Tu sais…”

  Il arma son pistolet, forçant son interlocuteur à se concentrer sur l’arme, et profitant de ce court instant pour glisser une main dans son sac et dérober sa bourse. Il ne perçut pas le double de sa victime, mais c’était de toute façon au tour de Nidalee d’agir. Celle-ci ne tarda pas, dans sa forme de puma, à lui bondir dessus pour leurrer l’homme-singe en faisant croire à un mystérieux sauveur ayant assommé l'agresseur avant qu’il n’ait le temps de tirer. Enrith s’écroula et fit semblant d’être inconscient, lâchant son pétoire qui ne disposait d’aucune balle de toute façon, dissimulant la bourse dans ses vêtements. La féline repartit aussitôt, se cachant avant d’avoir été identifiée. L’étranger vint vérifier l’état d’Enrith, ce qu’aucune personne de Bilgewater n’aurait fait, avant d’apercevoir une épicerie en train de fermer un peu plus loin, et de s’y précipiter. Il papota un instant avec le tenancier et fit quelques emplettes, et Enrith serra les dents lorsque sa victime chercha sa bourse, mais fut soulagé de voir le marchand l’arrêter, l’aidant sans le savoir. Une fois qu’ils furent tous deux éloignés, Nidalee revint le voir et il se releva en s’époussetant. Il sortit alors la bourse du singe avec un sourire :

“Voici notre billet, ma demoiselle. Elle est assez maigre cependant, je pense que ce n’est pas son unique bourse. Enfin, tant mieux, je préfère éviter de ruiner quelqu’un qui ne le mérite pas. Cependant, il n’y aura de quoi payer qu’un billet je pense…”

“Nous en avons déjà parlé, un billet pour toi suffit amplement. Allons vite réserver notre place, avant que l’équipage ne se couche.”

  Sur ces mots, ils se dirigèrent vers le port réservé aux voyageurs, se dépêchant pour avoir une chance de voir le capitaine avant que celui-ci ne roupille. Peu avant qu’ils ne soient à destination, Enrith soigna sa présentation, et Nidalee passa de nouveau en forme animale à l’abri des regards, et se mit à le suivre docilement. Le jeune homme progressa rapidement sans jeter un coup d’œil au fauve, agissant le plus naturellement du monde, et interpella le capitaine lorsqu’ils arrivèrent à portée. Celui-ci se retourna, l’air intrigué, et vint accueillir le jeune homme :

“Bien le bonjour monsieur, Decarilo, capitaine de l’Avalcadus, pour vous servir. En quoi puis-je vous aider ?”

  Enrith s’inclina en ôtant son chapeau, et se redresse avec un sourire, appuyant des deux mains sur le pommeau de canne :

“Enchanté, Enrith Dologar, magicien de profession. Je me suis malencontreusement retrouver coincé sur cette île, et cherche un bon capitaine qui pourrait me permettre de monter à son bord afin de rallier le continent. Je dispose bien évidemment de quelques finances pour payer ma place sur le bâtiment.”

“Je vois, je vois. Je n’y vois pas vraiment d’objection, il nous reste de la place et quelques cabines de libre. La place c’est quarante Valors… Mais dites-moi, cet animal vous accompagne ?”

  Decarilo jeta un regard vers Nidalee, visiblement peu rassuré par la présence d’un grand fauve à son bord. Enrith lui sourit et caressa la tête du félin, qui restait docile. Le prétendu magicien hocha la tête en reprenant :

“Effectivement, mais vous n’avez pas à vous en inquiéter, elle est dressée et tout à fait docile. Je m’en sers pour certains de mes tours, et puis vous assurer qu’elle n’est absolument pas sauvage, au contraire elle serait même plutôt câline. Voyez plutôt ; Nida, assis.”

  Nidalee s’exécuta, pensant intérieurement que cela devait bien amuser son compagnon. Celui-ci fouilla alors sa bourse, comptant rapidement soixante Valors, au mieux. Il en sortit une bonne partie :

“Disons donc… quarante-cinq Valors pour moi et mon puma ?”

“Mmh… Très bien c’est entendu. Vous pouvez prendre place à bord quand vous le souhaitez, nous repartons demain aux aurores. Mais il a intérêt à rester aussi docile, l’équipage n’acceptera aucun écart de comportement.”

  Sur ce, Enrith salua le capitaine, et repartit en direction des pontons civils, afin de récupérer les quelques effets que Nidalee et lui avaient laissé là-bas. Celle-ci repassa en humaine une fois hors de vue des curieux, et sautilla d’excitation ;

“Enfin, nous allons enfin pouvoir quitter cette île maudite ! Je vais enfin pouvoir continuer à la chercher ! Merci, merci Enrith, c’est grâce à toi !”

  Le jeune homme fit un pas en arrière avec un sourire, lui tapotant le dos. Il continua sa progression en hochant la tête, aussi heureux qu’elle, mais exprimant ça avec plus de réserve. Il prit un tournant sur sa droite, quand il vit soudainement une barre de fer foncer vers son abdomen, et le heurter violemment en le projetant en arrière. Il se réceptionna sur le dos, sa tête heurtant les pavés. ressentant une intense douleur, son champ de vision plein de petites étoiles brillantes, et entendit Nidalee crier. Essayant de se redresser sur un coude, il put voir la sauvage maintenue solidement par deux hommes, visiblement des pirates au vu de leur accoutrement, et face à elle se trouvait un pirate qu’ils connaissaient bien, l’un des plus influents sur le marché de la contrebande de tout Valoran. Il s’agissait d’un véritable colosse aux membres massifs, une barbe de quelques jours couvrant sa mâchoire carrée, deux sabres pendus sur ses flancs. Il portait une veste bleu délavé aux manches arrachées, dévoilant des bras couverts de tatouages, mêlant ceux des pirates à ceux des prisonniers, indiquant qu’il avait déjà pu connaître la prison par son passé. De son bas dépassait la crosse d’un pistolet, probablement un deux coups au vu de la grosseur du canon. Il attrapa le menton de Nidalee d’une puissante poigne, grognant un coup en fronçant ses épais sourcils bruns, un sourire mauvais se dessinant sur son visage sans lèvres, dévoilant des dents rongées par le vestige d’un ancien scorbut guéri. Pointant ses yeux vert foncé dans ceux de la sauvage, il rit doucement en annonçant d’une voix rauque :

“Nidalee… On en a eu du mal à te capturer. Tu sais, ça fait longtemps que l’on te cherche. Nombreuses sont les fois où l’on m’a rapporté que tu volais dans les étals… Et tu n’as pas su t’arrêter à temps. Maintenant, il est temps de payer pour tous ces crimes…”

“Tu parles de crimes, Porfone ? Va donc en reparler avec les autorités, je suis sûre qu’ils riront bien… Et cela ne te concerne pas, je ne te vole pas, je vole des marchands ! Dis à tes brutes de me relâcher, je n’ai pas que ça à faire !”

“Ah ah ah tu aimerais bien hein… Mais tu ne vas pas t’en sortir comme ça cette fois. Je sais bien que tu fais exprès de ne voler que les marchandises issues de ma contrebande, et jamais d’autres. Sûrement as-tu une lubie de justice, mais tu vas vite apprendre à ne pas recommencer à jouer avec le feu. Emmenez-la les gars, vous connaissez le chemin.”

  Enrith n’arrivait pas à se relever, tétanisé par la douleur du coup qu’il avait subie, et vit son amie se faire traîner par les sbires de Porfone, celui-ci les suivant avec un rire gras. Nidalee n’arrivait pas à se défaire de leur étreinte, et se fit mener à travers les ruelles sombres, le soleil couché depuis un bon moment maintenant. Ils s’arrêtèrent devant une bâtisse délabrée en retrait par rapport aux habitations, probablement une bonne planque de contrebande, et laissèrent leur chef ouvrir. Ils pénétrèrent ensuite dans la demeure, dans laquelle seuls quelques meubles simple en bois occupaient la pièce, une table, quelques chaises et une commode, pas même un lit. Une trappe au sol laissait présumer que son intuition était la bonne, et qu’une partie du trafic illégal de Porfone devait cheminer ici.
  Les pirates de Porfone la soulevèrent et la couchèrent sur le dos sur la table, la maintenant fermement par ses bras, soulevant son haut pour dévoiler sa poitrine. Le chef des pirates s’approcha de la table et écarta ses jambes d’un coup, toujours en riant. Tentant de se débattre, Nidalee n’arrivait pas à se libérer, loin d’avoir la force brute nécessaire.

“Héhé tu n’y échapperas pas, Nidalee. Ça va t’apprendre où est ta place, et tu resteras plus tranquille après ça… Et ce n’est pas la première fois que je remarque que ton corps est fortement sympathique…”

  Sur ces mots, il commença à ôter son bas avec une face lubrique, tandis que le sbire à sa gauche se penchait et commençait à tripoter avec violence et lécher le sein de son côté, non sans lui faire mal de par sa brutalité. Le contact de la langue du pirate sur sa poitrine la fit frissonner de dégoût, et elle lâcha avec un regard plein de haine :

“Ne crois pas être le premier à vouloir me donner ce genre de leçon… Et comme pour ceux avant toi, tout ce qui me touchera finira séparé du reste, et vous mourrez tous les trois ce soir…”

  Le forban rit fortement, ne prenant pas la menace au sérieux, et releva la sorte de pagne qui habillait Nidalee. Une main vint se plaquer sur son intimité, et forcer l’entrée sans la moindre douceur, deux doigts du roublard infligeant une puissante douleur à la jeune femme. Peu de temps après, il retira sa main, et Nidalee serra les dents, sentant l’entrejambe du pirate se frotter au sien. Alors que son ravisseur poussait un grognement satisfait, elle le sentit soudainement forcer le passage pour rentrer en elle, et eut beaucoup de difficultés à retenir un cri. Il commença un mouvement de va-et-vient rapide, y prenant visiblement un grand plaisir. Pendant ce temps, l’un des pirates tétait son sein avec vigueur, tandis que l’autre se contentait de rire de la scène. La jeune femme cherchait désespérément un moyen de sortir de cette situation, ne souhaitant pas laisser ce salopard aller jusqu’au bout de son larcin, et ne se sentant pas de supporter ce viol plus longtemps.
  Elle releva alors la tête, le rire du larbin s’étant bloqué dans sa gorge. Elle pouvait voir une fine lame dépasser de sa poitrine. Ne s’accordant aucun temps pour se poser des questions, elle dégagea sa main droite de l’étreinte du macchabée, et fit pousser ses griffes pour égorger d’un coup net l’autre sbire, visiblement décontenancé par ce sabre impromptu dans son ami. Elle plongea sa main dans la plaie béante, arracha la langue du fraîchement défunt par la base, et la jeta sur Porfone. Se redressant, elle transforma ses dents en crocs et dévora une partie de la joue et le nez du pirate, le défigurant en lui arrachant un gros cri de douleur. Elle se releva en descendant de la table, et sa main gauche se saisit de sa virilité en plantant ses griffes, alors qu’elle tendait sa main droite vers Enrith qui y déposa un canif.

“Je t’avais prévenu… On ne me touche pas impunément.”

  Elle sectionna le membre d’un coup vif, et Porfone leur vrilla les tympans d’un nouveau cri de douleur. Alors qu’il se recroquevillait dans un coin en se vidant de son sang, elle jeta son entrejambe détaché par la porte ouverte, et sortit rapidement, suivie par Enrith. Une fois dans l’air frais de la nuit, elle se jeta dans les bras de son compagnon et sauveur, ne pouvant retenir ses larmes plus longtemps. Celui-ci la pris dans une étreinte réconfortante en lui tapotant le haut du dos en silence, la laissant se remettre un peu des évènements de la soirée.
  Après un moment qui semblait infini, Nidalee relâcha son ami et recula un peu, séchant ses joues d’une main. Elle tremblait, encore sous le choc, mais semblait tenir plutôt bon. Elle rendit son couteau à Enrith, et calma ses tremblements progressivement. Sanglotant encore un peu elle remercia son compagnon, et prit le chemin du port en silence, ne souhaitant rester sur cette île plus longtemps, tandis qu’Enrith la suivait en respectant son mutisme. Il regrettait intérieurement de n’avoir réussi à intervenir plus tôt, mais il avait dû suivre les pirates d’assez loin pour ne pas se faire repérer et réussir son effet de surprise. Il souhaitait s’excuser, la réconforter, mais il ne ferait que rouvrir une plaie encore loin d’être cicatrisée. Il marchait à ses côtés dans les ruelles tortueuses, puis la retint par le bras alors qu’ils étaient proches du bateau, pour lui rappeler qu’elle devait y être dans sa forme de puma.
  Une fois transformée, ils grimpèrent à bord, et allèrent sur le pont du bateau, où ils virent leur victime du début de soirée dormir sur un banc en tremblant, visiblement glacé par l’air froid de la nuit. Le félin regarda autour de lui, les sens en alerte, puis repassa en humaine pour se diriger vers l’homme-singe, quand Enrith la retint en chuchotant vivement :

“Nidalee qu’est-ce que tu fais ?! Si on te voit sous cette forme…”

“Regarde-le, il meurt de froid ! C’est grâce à lui qu’on est là, on ne peut pas le laisser comme ça…”

  Sur ces mots, elle réfléchit un instant, sachant qu’Enrith avait raison de la mettre en garde, et repassa en puma, pour sauter souplement sur le banc, et vint s’allonger sur le frigorifié, le réchauffant ainsi. Enrith soupira, et se dirigea vers l’escalier, signalant à Nidalee qu’elle pourrait le retrouver dans leur cabine, et lui souhaita une bonne nuit. La jeune femme savait, quant à elle, qu’elle ne pourrait pas fermer l’œil ce soir… Elle en profita pour observer le singe, intriguée. Elle n’avait jamais rencontré quelque chose comme lui, et son odeur lui semblait à moitié familière, sans qu’elle ne saisisse exactement en quoi.
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MessageSujet: Re: [-18]Un passé a retrouver [Privé avec une sauvage] [-18]Un passé a retrouver [Privé avec une sauvage] Icon_minitimeLun 26 Oct - 23:57
Petite précision:

La nuit passa lentement pour cet hybride, sur le peu de temps qu’il arrivait à fermer les yeux, des sursauts le fire lentement se réveiller, il se battait pour enfin pouvoir se reposer. Il restait assit, a même le sol, faute de ne pas avoir de lit pour lui seul, son dos posé contre le rebord du bateau. Son souffle s’intensifia à chacun dès ses sursauts, sa tête continuait de tourner, il ne se sentit même pas tomber sur le côté, seul le vacarme qu’il venait de faire lui fit comprendre qu’il venait de chuter, la douleur en survint peu de temps après. Il se sentait fragile, presque désemparé. Le faite de penser à la note qu’il avait trouvée autrefois le fit frémir de peur, et de tristesse. Il voulut se frotter le visage avec l’une de ses mains, mais cette main vint toucher quelque chose sur son chemin, quelque chose de chaud, la chose qui prit pour un drap était encore plus long qu’il ne pouvait croire. Sa main resta contre cette source de chaleur, il s’y colla presque, sa tête se colla aussi, un léger sourire se dessina sur le visage du singe, le laissant lentement sombrer dans le sommeil. Un soleil énorme tapait sur le visage du singe, il se mit à froncer les sourcils, tout en laissant lentement ses narines humer l'aire marine. Le bruit des vagues qui se plaquèrent contre la coque du bateau et une certaine musique se laissait entendre.

Wukong émergea difficilement, ses yeux s'ouvrirent tout aussi lentement laissant les lueurs l’aveugler. Il sentit les planches du bateau trembler, Il y avait beaucoup de mouvements sur le canot. Il se força à ouvrir les yeux, une grande clarté l’aveugla un court moment avant de voir une petite troupe de troubadour faire de la musique à l’aide de différents instruments, Wukong sentit encore de la chaleur sur ses jambes, il se rappela de l'espèce de fourrure qui a été posé sur lui durant son sommeil, mais elle n’était plus ici, sans doute devait elle appartenir à quelqu’un, et cette personne lavait récupérée. Il pencha lentement la tête vers l’avant du bateau, il se sentait encore perdu, l’alcool ne c’est sans doute pas encore entièrement dissipé. Il vit quelque chose s'avancer vers lui, il ne vit que des jambes, le singe né put relever la tête à cause du soleil étincelant qui lui brûlait les yeux, cette personne était devant lui maintenant, il essaya tant bien que mal à lever la tête, mais il ne vit seulement que de l’eau se déverser sur lui. L’eau était glaciale, sans doute de l’eau de mer,Wukong eut un sursaut, le faisant se lever d’un seul saut, il prit cela presque pour une agression. Ses crocs sortirent, laissant entendre un grognement de mécontentement. Ses yeux haineux étaient plongés dans ceux de l’homme qui venait de faire cet acte des plus enrageants, le visage du singe s’assombrit peu à peu car ses yeux s'assimilèrent petit a la lumière ce qui lui permit de donner un visage à cet individu. Il avait un sourire très large, donnant l’impression qu’il était fier de son acte, du moins, il restait bien habillé, le singe le dévisagea longuement. Petit à petit le sourire de l’homme disparu, il se rendit sans doutes comptés que son humour n’était pas des plus appréciés pour l’hybride à poil long. L’homme mit ses mains devant lui et les agita de gauche à droite, il semblait presque gêné maintenant, mais le singe, quant à lui rester le même, le visage impassible, le dévisageant de plus belle. L’humain leva la voix.

“Ho c’est bon ! J’avais peur que vous n’alliez pas vous relever ! cela fait longtemps que vous dormez sur le pont. Alors, j’ai trouvé bon de vous réveiller, rien de plus, allez vous dénigrer une personne telle que moi qui croyait faire quelque chose de bien? “

Wukong continuait de le fixer, il ne dit aucun mot, une certaine rage pouvait se lire dans les yeux de l’hybride, qui lui tourna le dos et avança afin de s’accouder au pont, fixant l’horizon d’une mer infiniment bleue. Le mieux était de laisser cet homme, il n’en valait rien. Nous étions sur la route de Bilgewater, la ville des Yordles. Wukong sera à mit chemin une fois arrivé là-bas, il sortit la note qu’il avait trouvée chez le collectionneur, il resta ainsi quelques minutes, à analyser cette note, son passé et a porté de main. Wukong fronça les sourcils, comme si une douleur soudaine vint envahir le singe, des fragments de son passé lui revinrent, ces morceaux de lui plus jeune étaient toujours le même: voir l’ermite qui l’avait élevé, se faire emmener dans la nuit noire alors que le jeune singe essayait de le retenir, seul son écharpe rouge reste de lui. Wukong, comme un réflexe, se mit à tenir ce vêtement avec l’une de ses mains. Au même moment, il se mit à la regarder, il resta silencieux un court moment avant de coincer la note dans son épaulière droite, là où elle a toujours été.
Il soupira un long moment avant de se tourner vers le centre du pont, toujours en restant accoudé au rebord. Il regarda autour de lui, on pouvait facilement discerner les personnes qui travaillaient pour le capitaine, ils étaient habillés de la même tenue, un uniforme blanc cassé, assez représentative d'Ionia d’ailleurs. Il y avait aussi d’autres voyageurs comme se chère hybride, dont un groupe de musiciens en pleine action, ils laissèrent entendre une musique entraînante et chaleureuse, donnant une très bonne atmosphère dans le navire. Au même moment, Wukong pensa à la nuit dernière, une soirée encore très trouble pour le singe, seuls des bouts de cette nuit subsistaient encore. Il se rappela surtout du moment ou une personne lui déposa une sorte de couverture durant son sommeil, quelque chose le dérangeait, ou était elle passé? Après qu’il ne se fasse déranger par l’autre humain, il ne lui semblait pas l’avoir encore sur lui avant qu’il ne se fasse réveiller d’une manière assez, franche.
Peut-être s’était elle envolée, il est vrai que le vent marin restait fort, c’est dommage, elle aurait pu lui servir encore quelque temps. Le singe frissonna un cours moment, il abaissa le regard, son pelage était encore fortement humide, il soupira une nouvelle fois avant de se diriger vers l’avant du navire, il monta le ponton supérieur qui emmenait sur le balcon avant du bateau. Le singe se sentait lourd, son corps ressentait encore des séquelles depuis la beuverie de la veille, il se sentait très légèrement tituber d’un côté a un autre et ce n’était pas le mal de mer. Il montait difficilement les marches, * il va falloir que je fasse plus attention, mais il est vrai que les habitants d’ici sont assez... Convaincant?* Un sourire se dessina lentement sur son visage, un sourire qui l’accompagna jusqu’au bout du navire. Il déposa ses mains sur le rebord du bateau, tête face à la mer, le dos cambré vers l’avant, il humât l'aire marine qui se plaquait contre son pelage humide, les claquements dès ses dents s'entendirent de nouveau. il monta sur le rebord, avec difficultés certes, mais le résultat était. Devant lui, le mât de beaupré, qui s’étendait sur une demi-douzaine de mètres à voir de nez, il leva ses bras, de façons à former la lettre “T” avec les restes de son corps, et il avança, lentement, mais sûrement. par manque de confiance en ses capacités présente, sa queue se frottait le long du mât, ce qui lui permettait de se rattraper si chute il y a, un petit avantage non négligeable lorsque l’on est un hybride mi-homme, mi-singe.
Il s'assoit, tout en croisant les jambes, même avec une gueule de bois, son agilité hors du commun était encore présente. Il aspira un long moment tout en regardant le doux bleu de l’eau qui s’étendait à perte de vuse devant lui, il ferma les yeux et commença une séance de méditation, cela faisait un long moment que le temps ne lui avait pas permis, depuis son départ d'Ionia. Il savoura pleinement ce moment de solitude et de concentration. Assez longtemps pour que son pelage s'assèche, il resta ainsi longuement, une heure, peut-être, le temps passe tellement vite lorsque l’on médite dans une atmosphère aussi détendue et apaisante. Il ne sentit même pas que sa queue s’était enroulée autour du mât, elle lui servait comme une sorte de sécurité, histoire de ne pas se retrouver mouillait une nouvelle fois. À bout de quelques heures, Wukong rouvrit les yeux, ses yeux se plongèrent dans un océan infiniment bleu, aucune île à l’horizon, normal, la terre principale de Runeterra ne sera visible que demain, le singe avait le droit à un moment de tranquillité avant un long voyage jusqu’aux forets pestiférés. Une très longue marche l’attendait, il lui restait encore des provisions depuis son passage à Bilgewater, il ouvrit sa sacoche qui restait toujours avec lui, il en sortit un fruit, l'un des seuls qu'il avait pris, car, avec tous ses mouvements, des aliments aussi fragiles ne pourraient se garder aussi longtemps. Il y croqua à pleines dents, le jus sucré du fruit saisie le singe, le laissant dans une jouissance interne inouïe. Le temps permit à l'hybride de prendre son déjeuné de fortune. Juste après avoir fini, une voix forte retentit, une voix qui n'était pas inconnue pour Wukong, c'était celle de l'homme précédemment rencontré sur le navire.

« Hey ! Le singe ! Tu sais, je pense que nous sommes partie sur de mauvaises bases. Je n'aurais pas imaginé que... Ça vous aurez autant dérangé. Enfin… Moi aussi je me serais comporté de la même façon enfin, je pense. »

Pendant que l'homme s'adressait au singe, celui-ci eut le temps de se tourner vers cette voix, il vit une fois de plus l'homme, mais un animal était avec lui, une sorte de puma qui était collé à lui, la main de l'homme était posé sur la tête du félin. Wukong pencha la tête, curieux de voir qu'un individu comme lui puisse avoir un animal de compagnie de cette sorte. L'hybride avança vers l'humain et atteignit le pont de la caravelle. Le singe était devenu quasiment sobre depuis, il se mit à sourire en regardant l'animal, il releva son regard vers l'homme, il garda un regard neutre.

« Ce n'est rien. C'est de l'histoire ancienne maintenant. »

Le singe resta tout aussi impassible, s'en était presque plus fort que lui, comme une certaine rancœur qu'il était plus fort que lui. Wukong avait tenu un propos qui ne semblait pas agressif, mais sa manière sec de le dire le trahissait. Il ne voulait pas paraître comme cela, mais les circonstances l'ont rendu tel qu'il est maintenant, Cet homme n'avait rien fait de mal en soi il est juste tombé au mauvais endroit au mauvais moment. Le singe soupira un court moment.

« Désolé, je ne suis pas ici pour rencontrer des personnes, j'ai une quête importante à accomplir et… Elle est assez pressante, d’où mon comportement, je pense. »

L'homme se mit à sourire, comme s'il se sentait déjà très proche de l'hybride, il s'avança près du singe et déposa sa main sur son épaule. Wukong suivit du regard cette main, il resta muet.

« Je comprends très chère ! Pour ma part, ma quête est fini ! Je vais passer le reste de ma vie avec mon animal. »

Son visage se tourna vers le félin blanc, ainsi que celui de Wukong, le félin regardait le singe qui lui arrachât un sourire avant de hausser la voix.

« J'en suis très heureux pour toi. »

Le singe ne voulait pas être désagréable avec cet homme, mais sa vie ne l’intéressait nullement, mais son interlocuteur semblait bien déterminé à continuer cette... Passionnante discussion.

« Mon nom est Enrith, ravie de faire votre connaissance. Et vous, vous êtes . »

Ce voyage allait encore durer un jour, il serait encore profitable de continuer cette discussion au lieu de se mettre à dos quelqu'un. Wukong aurait préféré la solitude si on lui aurait donné le choix, mais les choses ont été faites pour qu'il croise le chemin de cet homme, apparemment. L'homme tendit la main, invitant le singe à une poignée de main, celui-ci resta immobile quelque seconde, le semblait comme hésitant. La main de l'hybride suivait celle de l'homme, les deux mains s'entrelacèrent, laissant apparaître un léger sourire sur le visage du singe. Il haussa très légèrement la voix :

« Wukong, je suis un hybride, » son sourire s'accentua. « Je pense que vous l'avez remarqué. Ravie, de vous rencontrer de même. »

Les deux hommes se lâchèrent la main. Le singe se rappela que la routa allait encore être long, il ne serait donc pas recommandé de tourner le dos à ce genre d'individu, Wukong, voulant lui-même démontrer la bonté des hybrides envers les humains, l’espèce la plus présente en Runeterra. Il s’accroupit, ses yeux étaient tournés vers ceux du félin, le singe souriait encore, fermant les yeux sa main s'avança vers le visage de l'animal. L'hybride lui caressa lentement la tête, la bête ne semblait pas se plaindre de l'agissement du singe. Il tourna son visage vers l'homme tout en continuant ses caresses.

« Votre animal a un nom ? »

L'homme semblait comme hésitant, la réponse prit un certain temps pour arrivée jusqu'au singe.

« C'est... C'est une femelle, et, elle n'a pas vraiment de nom. »

Le singe pencha la tête, curieux de savoir pourquoi l'homme se comporta de cette manière. Cela s'agissait-il d'un sujet sensible ? Wukong décida de ne pas étancher sa curiosité. Il tourna son visage une nouvelle fois vers l'animal, celui-ci faisait aussi de même. Le pelage de l’animal était d'une douceur étonnante et d'un blanc presque inimitable, le singe n'avait jamais vu un animal comme celui-ci, déjà, certains passages avaient déjà les yeux figés sur cette beauté. Elle avait les yeux verts, un regard intense, le singe était presque embarrassé, le regard de l'animal donnait l'impression à Wukong que ses propres pensées pouvaient être lues par le mammifère. Lors de ses mouvements de mains, l'hybride ressentit une sensation étrange, comme si au toucher, son pelage lui était familier, d'une certaine manière, mais il ne pouvait savoir d’où cette sensation pouvait bien venir. Il lâcha son emprise sur l'animal, le regard du singe sur cet animal de compagnie avait changé, un mélange entre la curiosité et la surprise.
Wukong se relava, son interlocuteur semblait encore très disposé à discuter, enfin, du moment que c'était lui qui posait les questions. Dans le cas contraire, il était beaucoup plus retissant, cela amusa le singe, qui ne le mettrait pas, ou très peu.

« Elle est très mignonne. Mais dites-moi, vous veniez de Bilgewater ? Je veux dire, vous ne ressemblez pas aux autres individus que j'ai pu rencontrer là-bas. »

Wukong était quasiment sur de la réponse que son interlocuteur allait lui proposer, non, il ne vient pas de Bilgewater, il n'a pas la même méthode de s’habiller, de parler et il n'a pas les même traits qu'un pirate pourrait avoir. Wukong voulait seulement savoir d’où pouvait-il venir, et pour quelle raison il se trouvait sur cette île avec son animal de compagnie. La tête de l’homme fit des mouvements de gauche à droite avant de lui répondre:

“ Eh bien, vous avez raison, nous ne résidions point sur cette île maudite.” Il déposa sa main une nouvelle fois sur la tête de son animal. "Et bien heureusement.”

Wukong pencha la tête sur le côté, une aire curieuse pouvait se liront à travers ses yeux qui étaient fixés sur cet individu. Une histoire semblait précéder cet homme, le singe se mit en tête qui essaiera de découvrir tout cela durant le voyage en bateau, cela pourrait amuser l’hybride, cet homme semblait encore cacher certaines choses qui pouvaient le toucher personnellement. Leur discussions furent interrompues, le singe entendait une autre discutait à côté d’eux, c’était deux marins qui regardaient tous deux vers l'arrière du navire. Ils parlaient tous deux assez fort, trop fort pour que l'hybride et l’homme puissent parler en toute tranquillité.

“Ouais, je n’ai pas vu un autre bateau marchand aux quais de Bilgewater, en tout cas, aucun qui ne soit prêt à partir en même temps que nous. Et c’est qu’il nous rattrape vite le bougre ! “ le second homme acquiesça avant de lui répondre.

“Il ne doit pas être chargé, regarde nous, nous avons acheté bon nombre de litres de bière venant de Bilgewater, mine de rien, ça pèse !”

Au même moment le singe posa ses yeux sur le sujet de conversation de ces hommes. C’était un bateau ressemblant au nôtre, des voiles blanches, quelque peu plus grands même avec la même structure. Un bois plus foncé, qui semblait de loin plus vieux que celui sur lequel il était. Ce bateau semblait avoir beaucoup navigué sur les hautes mers de Runeterra. Le singe détourna le regard, Enrith regardait lui aussi le second navire, il était calme, examinant la caravelle. Il ne tourna le dos au singe qu’un court moment avant de se tourner vers l’hybride, il ne le regardait pas directement, il semblait perdu dans ses propres pensées. Il relava peu de temps après son regard pour le porter sur celui du singe, son regard semblait avoir changé, mais Wukong ne pouvait décrire de quelles façons son regard avait changé. L’homme éleva quelque peu la voix, juste assez pour quel soir audible seulement pour son interlocuteur.

“Tu sais, le singe. Comme je te l’ai dit, je ne suis pas d’ici. J’ai vécu a mon insu sur cette île trop longtemps. Je n’avais pas d’argent et… Je dois t’avouer que...” Sa voix se coupa d’elle-même, le regard de l’homme tomba sur son animal qui frotta sa tête contre Enrith, le singe se mit à sourire en voyant cette scène, son animal et lui semble très proche, c’était beau à voir. L’homme reprit sa phrase. “Et je dois t’avouer que ça a été très difficile de trouver l’argent pour quitter cette île maudite. La vie là-bas, sans argent n’était pas des plus faciles.”

Wukong garda son sourire qui était resté sur son visage, il déposa sa main sur l’épaule de l’homme.

“Je te comprends, vivre d’une manière telle que celle-ci ne devrait être vécue par personne, c’est une véritable jungle.”

Wukong en connaissait long sur la vie en solitaire, sans argent, n’ayant de plus aucune apparence humaine, il se sentait comme un étranger dans les villes humaines, il considérait cette race comme un ennemi, et cela était réciproque. Sa vision changea peu à peu après sa rencontre avec Yi, la seule personne humaine qui a bien voulu l’accueillir sous son toit et lui montrer la voix vers l’art du Wuju. L’homme souris, son sourire était sincère.

“Et bien très chère amie, je vais te laisser, j'espère que nous pourrons continuer de parler très vite, tu semble avoir pas mal d’histoires à me raconter, il va bien falloir nous occuper durant ce voyage jusqu’au prochain arrêt de notre navire.”

Sur ses mots, l’homme se tourna et descendit les marches pour aller sur le ponton central pour au final aller dans la cale, là où étaient sans doutes toutes les chambres et la marchandise. Le singe alla vers l’arrière du bateau, parce qu’il est vrai que bon nombre des regards étaient tournés vers ce fameux navire qui suivait encore de loin la caravelle Ionienne. Il alla sur le ponton arrière, Wukong s'assise sur le rebord du navire, son regard resta planté sur le second navire, il reste comme cela quelques minutes, du mois, assez longtemps pour qu’il puisse se rendre compte que le second bateau se rapprochait énormément, il devait maintenant être à une cinquantaine de mètres, environs. Il y avait beaucoup de mouvements dans cette seconde caravelle, des ombres parcouraient le bateau de long en large, comme si ce bateau voulait fuir quelque chose, ou au contraire, le rattraper. Wukong vit un homme grimper le long du mât principal du navire, il le grimpa rapidement grâce à une échelle faite de cordage. Il se retrouva très vite tout en haut du mât, regardant face à lui, c'est-à-dire, le navire ionien sue lequel était le singe. D’autres marchands ioniens regardaient cet homme, qui au bout d’un certain moment, sortit une lame de sa ceinture, une petite lame, s’apparentant plus à un couteau, cet inconnu découpa des cordages. Les ioniens discutèrent entre eux, se posant plus des questions qu'autre chose.

Une fois les cordages déliés, une autre voile se laissa glisser tout le long de la première qui était autrefois blanche. La seconde elle, était noire, abîmée par le temps. Une image blanche était superposée avec le noir de la voile. C’était un crâne fendu par un hachoir, une vision peu familiale, qui s’apparentait plus comme un emblème. Wukong se tourna, ne comprenant pas, pourquoi ce bateau ferait-il cela? Les ioniens étaient tous paniqués, étouffant des cris de terreur. Le maître marchant était là, observant calmement les faits. Il éleva la voix.

“Les gars ! Je crois que nous nous sommes fait duper ! Je crois que Bilgewater en a après nous, préparez à un combat sans pareil ! Nous allons leur montrer qui Ionia ne se laisse pas avoir par ce genre de gamine ne sachant à peine nager ! Je sais que pour bon nombre d’entre vous, ce sera votre première fois ! Mais votre famille vous regarde, Ionia tout entier a les yeux rivés sur vous, ne leur fait pas défaut ! Maintenant, allez chercher les armements dans la cale !”

Une grande partie des hommes crièrent avant de s'exécuter, une grande partie d’entre partit en bas, sauf quelques-uns restèrent pour s’occuper de la caravelle. Le maître marchand avança vers Wukong, affichant toujours un calme sans pareil.

“Wukong, je sais que c’est beaucoup te demander, mais parmi tous mes hommes, tu es le seul à savoir te battre, je voudrais que tu défendes Ionia contre ses agresseurs. ”Il soupira longuement.” C’est en toi que reposera la conclusion de cette bataille. Ces pirates n’arriveront pas à avoir raison de nous. Es-tu avec nous?”

Sur ses mots, le marchand candit la main. Wukong, presque machinalement la main pour la lui serrer, montrant qu’il sera là pour assister les forces Ioniennes. L’homme parla une dernière fois.

“Merci.”

Le capitaine finit à peine ses remerciements qu’il fit couper par une détonation assourdissante, l’espace d’un instant tous les regards se tournèrent vers le bateau pirate, on ne pouvait voir que ceci: Deux énormes crochets vinrent s'aplatirent contre l'arrière du bateau, venant s'accrocher aux rebords. deux énormes harpons s’étaient installé a l’avant du navire malfaisant. certains Ioniens se précipitèrent contre les grappins pour tenter désespérément de les arracher, mais en vain. L’ancre du second bateau fit lâcher, stoppant nette la course des deux navires. le combat était maintenant inévitable. Au loin un bruit de poulie et de mécanisme se laissait entendre, les cordes qui liaient les deux bateaux étaient en train de se raccourcir. Wukong se tourna vers le capitaine.

“Allez vous réfugier, vos hommes ne seront quoi faire si vous tombez au combat.”

La phrase du singe était rapide, presque prévue. Les Ioniens arrivèrent en même temps, armé cette fois-ci, prêt a un combat sans doutes inégalé. Mettant en scène un combat entre des marchands qui ne s'est sans doutes jamais battus contre des hommes armés jusqu’aux dents en assoiffer de sang et d’argent. Les deux bateaux étaient bientôt sur le point de se toucher, on pouvait entendre de là les cris des pirates, allant pour but d'annihiler le moral de leurs opposants, le résultat était déjà concluant. Les Ioniens étaient hésitants, la terreur pouvait se lire sur leurs yeux, leurs armes tremblaient. tous étaient équipés d’une arme blanche et non d’une arme à feu. Les pirates étaient sans doutes beaucoup plus. Le combat, pour certains, pouvait déjà être perdu d’avance, la seule conclusion à cet affrontement ne pouvait être que la mort, dure et douloureuse, telle est la mort que réserve bon nombre de pirate seulement pour le plaisir.

les deux bateaux s'encastrèrent presque, un son assourdissant, brisa les oreilles des hommes, le bois des bateaux s’entrechoqua, s’éventrèrent, laissant pour seule vision le visage de leurs opposants d’un un qui pouvait sortir du lot, un homme massif, avec un pied posé sur le mât de beaupré. Une lame a la main et une arme à feu dans l’autre, un pistolet. Les pirates restèrent immobiles, ainsi que les ioniens. Un silence presque éternel s’ensuivit. Les deux groupes étaient prêts, prêt à en découdre avec l’armée opposante. Des bruitements métalliques suivirent, les pirates levèrent tous leurs armes à feu, pointé directement sur les ioniens, Wukong s’écria.

“À terre ! “

Directement après de nombreuses détonations commencèrent, les balles claquèrent le vent, la quasi-totalité des Ioniens se couchèrent, d'un seul mouvement ils sauvèrent leur vie. Seul quelques-uns restèrent debout, dû à leur manque de réflexes, les balles de plomb se plantèrent sur eux laissant apparaître de légères gerbes de sang, des crie de douleur en suivit, démantelant le moral des Ioniens. Quasi tous se relevèrent, les autres avaient déjà quitté ce monde, laissant derrière eux leur enveloppe corporelle imprégnée de sang.
Wukong releva la tête, il ne voyait devant lui qu’une épaisse fumée, la détonation de leurs armes meurtrières leur avait procuré une protection visuelle. Un second silence pesant apparut, seules les oreilles du singe sifflaient encore, ce fut le cas pour tous les autres Ioniens sans doutes. Plus rien ne se passa. Tous les Ioniens observaient l’écran de fumée prêt à a cueillir les premiers pirates qui oseraient aborder le navire. Ce fut le cas. d’autres grappins vinrent s’accrocher au mât principal du bateau, des crie de charge se laissait entendre. Les assaillants arrivèrent enfin, l’arme a la main et le combat s’engagea. certains passèrent par l’avant en sautant par-dessus la rambarde et d’autres par les grappins pour sauter par-dessus et arriver derrière les lignes Ioniennes. Les deux camps s'entremêlèrent, confondant le fracas des armes, les hurlements et les effusions de sang. Wukong était au milieu de la mêlée, les pirates étaient imposants et fort, mais ces avantages plus que certains étaient entravés par une grande lenteur, Wukong était donc dans son élément, esquivant les coups qui lui étaient portés, avec légèreté, il semblerait presque que le singe serait en train de danser, mettant un à terre ses ennemis. Mais leur nombre était trop nombreux et les Ioniens tombèrent trop rapidement. L’hybride éleva la voix.

“Repliez-vous vers la capitainerie !”

Ce qui fut le cas, les Ioniens se replièrent. Wukong, profita d’un moment d'inattention d’un ennemi et sauta sur son épaule afin de se projeter en l’air et atterrir plus vers l’avant de la caravelle. Il était entre les pirates et les ioniens qui fuyaient. Le singe souriait. Il n’imaginait pas que ce combat allait lui demander de s’impliquer autant. Il ferma les yeux, faisant appel au Wuju résidant en lui, laissant une aura vert clair d’une pureté sans pareil le transporter. Il ouvrit les yeux, voyant les pirates qui le regardait, ils se sentaient supérieurs. les crocs du singe pouvaient maintenant se voir, il se préparait à un combat grandiose. Il laissa son Wuju se déchaîner. Une vingtaine de copies conformes de l’hybride apparurent, faisant comme une ligne pour barrer la route des assaillants. Ce genre de technique demande beaucoup au pouvoir de Wukong, il le ressentait déjà, il voulait seulement mettre hors d’état de nuire un maximum de ses opposants. Les singes chargèrent face à l’ennemi, un second combat s’engagea, plus brutal, mais à l’avantage des Ioniens cette fois. très peu de pirates traversèrent le champ de bataille pour aller vers les marins. Ils pouvaient sans doute s’occuper d’eux, ils étaient trop nombreux à arriver. le combat continua, longuement, trop longuement, Wukong voyait ses rangs s'amenaient, il regardait, quand il le pouvait, autour de lui, autour de lui pour parfois constater la mort d’un de ces leurres, sachant que les Wukong n’avaient que des bâtons, les effusions de sang étaient plus rares, sauf quand un hybride mourrait. Il le ressentait aussi à travers le Wuju, peu en mourraient, mais cette technique demandait beaucoup au singe, il sentait déjà de légers vertiges. Il sait que quand tout sera fini, il aura besoin de beaucoup de repos, enfin, s'il survit. Le combat continuait de se dérouler, seulement, une voix grave se laissait entendre.

“OU ELLE EST ?! OU ?!!”

Cette voix venait de derrière la brume, l’homme qui prononçât ses mots, c’était ce qui semble être le capitaine, il était balafré. Le temps semblait avoir eu raison de lui. Il était massif, courant tel un animal enragé à travers la masse. Il prit, au passage, une copie de Wukong en le portant par son torse, de son autre main il gardait encore sa lame, pointée vers le singe qui le transperça de Bes ventre pour le traverser tout le long de son corps de part en part. L’hybride toussa des gerbes de sang sur le visage du capitaine pirate, qui s'arrêtèrent très vite avant que la copie ne vienne à convulser, toute l'entièreté du corps du singe se mit à trembler un court instant avant de s’arrêter net. Un autre clone venait de disparaître. L’homme massif écrasa de sa main la fumée blanche venant du leurre, avant de se précipiter comme un déchaîné vers le centre du bateau. Wukong le perdit des yeux, il eut le temps d’en finir avec son adversaire, il alla par la suite aussi vers le centre du bateau et vit le capitaine derrière le peu de ses hommes qui essayèrent tant bien que mal d’enfoncer la porte de la capitainerie, les Ioniens ont sans doute pu se réfugier à l’intérieur. Mais le pirate semblait avoir une autre idée il écrasa le manche de sa lame contre le cadenas qui protégeait la cale et y entra, avec trois autres hommes, les autres restèrent devant la capitainerie.
Wukong se demandait ce que pouvait bien vouloir cet homme, une personne peut être, une femme? Il secoua la tête ce n’était pas le moment de penser à cela, il y avait beaucoup plus urgent. Une autre pensée la traversa, comme un flash qui s’abat ta devant ses yeux, il voyait Enrith et son animal entrer dans la cale. Il se rappela ne pas l’avoir vu depuis. L’hybride sortit les crocs et se jeta à son tour dans la cale, la rage au ventre. Si Enrith était partie et était resté avec les marins, tant mieux pour lui, il ne semblait pas être un combattant. Mais dans tous les cas, Wukong sait qu’il y aura confrontation avec le capitaine, il était temps d’arrêter tout ça et d’y mettre un terme, il espéra seulement ne pas prendre trop de temps à le trouver, car la cale était grande et sure plusieurs étages. D’autre part Wukong sentait son pouvoir diminuer peu à peu, ses clones lui demandent trop de concentration et ses vertiges s’accentuèrent de plus en plus, mais il fallait les préserver pour que les marins Ioniens ne se fassent pas surprendre par le nombre. C’est ainsi, le cœur battant, que L’hybride chercha le chef de ces vermines. Pour en finir avec cette histoire.
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[-18]Un passé a retrouver [Privé avec une sauvage]

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